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Test d’amplification des acides nucléiques pour le diagnostic biologique de la rougeole (2019)

AIDE A LA PRESCRIPTION

DIAGNOSTIC

Détection génome du virus de la rougeole

EXAMENS COMPLEMENTAIRES

Sérologie de la rougeole

POINTS CLÉS EN BIOLOGIE MEDICALE

En cas de suspicion de rougeole, suite à un examen clinique et un interrogatoire permettant de préciser notamment une notion de contage ou un voyage récent dans une zone endémique, la détection de l’ARN viral par RT-PCR permet :

  • de confirmer biologiquement les cas de rougeole, notamment dans les situations suivantes :
    • cas sporadique, sans notion de contage connu, en l’absence de contexte épidémiologique, ni de voyage en zone endémique ;
    • chez les patients vus précocement, c’est-à-dire dans les trois premiers jours suivant le début de l’éruption, les IgM pouvant ne pas être détectés pendant cette période sur les prélèvements ;
    • en cas d’impossibilité de confirmer le statut vaccinal ou une infection naturelle antérieure ; les résultats de la sérologie pouvant être délicats à interpréter ;
    • chez les patients immunodéprimés dont le niveau est à apprécier par le clinicien ;
  • d’effectuer un génotypage à visée épidémiologique, suite à un résultat positif, pour la détection de l’ARN, afin de mettre en évidence une chaine de transmission, dans un contexte épidémique et de détecter les cas importés ;

 

  • de distinguer un génotype vaccinal d’un génotype sauvage par génotypage, dans les situations des personnes récemment vaccinées (7-14 jours) et développant une éruption de type rougeoleuse ; si l’on retrouve le génotype vaccinal, le cas est rejeté mais en cas d’identification d’un génotype sauvage, le cas peut être confirmé. Ainsi, il peut être montré qu’il n’y a pas eu d’échec vaccinal primaire, que le pronostic est meilleur qu’une infection par le virus sauvage et qu’il n’y a pas de possibilité de transmission ;

 

  • de faire le diagnostic d’une rougeole chez les personnes antérieurement immunisées contre la rougeole, notamment chez les personnes vaccinées (échec vaccinal secondaire), l’interprétation de la sérologie étant plus complexe (absence possible d’IgM, élévation rapide des IgG). La détection de l’ARN viral permet donc de confirmer le cas de rougeole, la fenêtre de détection est cependant plus courte et les prélèvements sont à collecter le plus rapidement possible après le début de l’éruption. Deux autres tests sont cependant à envisager dans cette situation : la mesure de la haute avidité des IgG et le titrage des anticorps neutralisants par séroneutralisation sur plages de lyse ;

 

  • de rechercher chez des patients hospitalisés, une étiologie rougeoleuse, en cas d’encéphalite ou de panencéphalite sclérosante subaigüe (PESS) : en complément de la recherche d’IgM et d’IgG dans le sérum, ainsi que la recherche d’une synthèse intra-thécale d’IgG, la détection de l’ARN viral par RT-PCR peut être utilisée dans le LCS ou dans l’urine. Il est à noter que pour l’encéphalite à inclusions, la biopsie d’une zone cérébrale lésée est le prélèvement de choix, le virus rougeoleux ne pouvant être trouvé ailleurs.

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