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Diagnostic, traitement et suivi des candiduries (2011)

POINTS CLÉS EN BIOLOGIE MEDICALE

Diagnostic

Il n’existe pas de référentiel pour le diagnostic des infections urinaires candidosiques contrairement aux infections urinaires bactériennes. La confrontation clinicobiologique est parfois difficile pour faire la distinction entre colonisation et infection.

L’existence d’une leucocyturie significative (> 10^4/mL) peut être utile lorsque le patient n’est pas sondé.
Si l’on se rapporte aux recommandations européenne de classement des pathogènes impliqués dans les infections urinaires, une candidurie supérieure à 10^5 UFC/mL, mise en évidence à plusieurs reprises et associée à des signes cliniques, est nécessaire pour affirmer le diagnostic d’infection urinaire à Candida sp. Certains avancent l’intérêt de deux ECBU positifs et d’autres utilisent un seuil à 10^3. Il est nécessaire avant de retenir une candidurie isolée sur un premier ECBU d’éliminer une contamination par la réalisation d’un deuxième prélèvement. Le diagnostic de contamination de l’échantillon par la flore périnéale est évoqué après obtention d’un deuxième échantillon urinaire stérile. Cependant, il n’existe pas un véritable consensus.

L’existence d’une candidémie est toujours pathologique. Sa présence témoigne d’une candidose systémique et est en faveur d’une atteinte rénale lorsqu’elle est associée à une candidurie. La recherche d’anticorps spécifique anti-Candida manque de sensibilité et de spécificité pour discriminer la colonisation de l’infection urinaire. Les examens radiologiques, en particulier l’échographie de l’appareil urinaire, sont utiles pour éliminer un obstacle sur les voies urinaires, une malformation, un résidu postmictionnel ou des abcès. La mise en évidence de fungus ball reste rare mais peut orienter vers une infection candidosique urinaire.

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