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Diagnostic et surveillance biologiques de l’hyperthyroïdie de l’adulte. (2000)

POINTS CLÉS EN BIOLOGIE MEDICALE

STRATEGIE D’UTILISATION DES EXAMENS BIOLOGIQUES POUR LE DIAGNOSTIC D’UNE HYPERTHYROÏDIE

En première intention, le dosage de la TSH est nécessaire et suffisant. Les éventuels autres examens utiles au diagnostic sont réalisés en seconde intention en fonction du résultat de la TSH et du contexte clinique. En pratique, trois situations sont possibles.

Ø La TSH est normale

Le diagnostic d’hyperthyroïdie est éliminé compte tenu de la spécificité de ce dosage (grade C), sauf s’il existe une conviction clinique très forte de thyrotoxicose. Dans ce cas, le dosage de la TSH est complété par un dosage de la T4 libre. Si la T4L est augmentée, une hyperthyroïdie d’origine hypothalamo-hypophysaire, ou un syndrome de résistance aux hormones thyroïdiennes, est à envisager.


Ø La TSH est basse

Il est recommandé de doser, en deuxième intention, la T4L pour confirmer le diagnostic (grade C) et préciser l’intensité de l’hyperthyroïdie avant l’instauration d’une thérapeutique :

• la TSH est basse voire indétectable et la T4L élevée : hyperthyroïdie franche ;

• une TSH basse voire indétectable avec un dosage de la T4L normal ou limite, poursuivre impérativement le bilan par un dosage de la T3 libre ;
– chez un patient symptomatique, T3L augmentée : hyperthyroïdie à T3,
– chez un patient paucisymptomatique ou monosymptomatique, T3 libre
normale : hyperthyroïdie infraclinique ;

• cas particulier : lorsque la TSH est basse, mais voisine de l’intervalle de
référence, il est recommandé, si la conviction clinique persiste, d’effectuer un nouveau dosage de la TSH avec une méthode de 3e génération connue pour sa bonne spécificité et un dosage de la T4L.
Il convient d’envisager, dans ce même temps, une enquête étiologique de
l’hyperthyroïdie.


Ø La TSH est élevée

Lorsque la TSH est élevée et la conviction clinique d’hyperthyroïdie persiste, le dosage de la T4L doit être réalisé en seconde intention. Une T4L élevée évoquera une hyperthyroïdie d’origine hypothalamo-hypophysaire ou un syndrome de résistance aux hormones thyroïdiennes.

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