Blog

Prise en charge de la patiente avec une pré-éclampsie sévère (2020)

POINTS CLÉS EN BIOLOGIE MEDICALE

Question 1 : Comment définir la pré-éclampsie sévère ?

R1.1 – En présence d’une pré-éclampsie, définie par une hypertension artérielle gravidique systolique > 140 mmHg et/ou diastolique > 90 mmHg, et une protéinurie > 0,3g/24h, les experts suggèrent de retenir au moins un des critères suivants pour définir la pré-éclampsie sévère :

– Une HTA sévère (PAS > 160 mmHg et/ou PAD > 110 mmHg) ou non contrôlée
– Une protéinurie > 3g/24h
– Une créatinémie > 90 µmol/L
– Une oligurie < 500 mL/24h ou < 25 mL/h
– Une thrombopénie < 100 000/mm3
– Une cytolyse hépatique avec ASAT/ALAT >2N
– Une douleur abdominale épigastrique et/ou une douleur de l’hypochondre droit « en barre » persistante ou intense
– Une douleur thoracique, une dyspnée, un œdème aigu du poumon
– Des signes neurologiques : céphalées sévères ne répondant pas au traitement, troubles visuels ou auditifs persistants, réflexes ostéo-tendineux vifs, diffusés et polycinétiques.


R1.2 – Les experts suggèrent, qu’au-delà des valeurs seuils des paramètres biologiques mentionnés en R1.1, une aggravation de ces paramètres constituent également un critère diagnostique de pré-éclampsie sévère.


R1.3 – Les experts suggèrent que parmi les critères définissant la pré-éclampsie sévère, certains soient considérés comme des signes cliniques ou biologiques de gravité :

– Une PAS > 180 mmHg et/ou une PAD > 120 mmHg
– Une douleur abdominale épigastrique et/ou de l’hypochondre droit « en barre » persistante ou intense
– Des céphalées sévères ne répondant pas au traitement, des troubles visuels ou auditifs persistants, un déficit neurologique, des troubles de la conscience, des réflexes ostéotendineux vifs, diffusés, et polycinétiques
– Une détresse respiratoire, un œdème aigu du poumon
– Un HELLP syndrome
– Une insuffisance rénale aigüe.

Cet article vous a-t-il été utile ?

Donnez-nous votre avis

Comment pouvons-nous améliorer cet article ?

> Imprimer la page