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Myélome multiple guide ALD. (2010)

POINTS CLÉS EN BIOLOGIE MEDICALE

Introduction

La surveillance des MGUS se fait tous les 6 à 12 mois. Elle est basée sur :
– un examen clinique ;
– une EPP sérique ;
– une évaluation de la protéinurie des 24 heures et
électrophorèse des protéines urinaires 
si la protéinurie est significative.


2.3. Circonstances de découverte

En l’absence de symptôme clinique, la suspicion de myélome multiple se fait au cours d’un bilan de santé ou d’un examen sanguin systématique.

Les signes biologiques pouvant suggérer un myélome multiple sont :
· une vitesse de sédimentation (VS) élevée avec CRP normale.
La VS est évocatrice si elle est très augmentée en l’absence de contexte inflammatoire ou infectieux évident ;

· une anémie typiquement normochrome, normocytaire, arégénérative ;

· une augmentation de la protidémie. Elle impose une EPP sérique pour déceler la présence d’un pic d’immunoglobuline qui est identifié dans 85 % des cas.

· Dans 15 % des cas les plasmocytes ne sécrètent que des chaînes légères d’immunoglobuline et l’EPP sérique ne décèle pas de pic mais une hypogammaglobulinémie portant sur les immunoglobulines polyclonales. On retrouve alors des chaînes légères dans les urines sous forme d’une protéinurie dite de Bence-Jones.
La protéinurie de Bence-Jones est mal détectée par les bandelettes réactives. La présence d’une protéinurie chez un sujet d’âge mur impose une électrophorèse des protéines urinaires ;
· une hypercalcémie;
· une insuffisance rénale.



2.4. Bilan devant une suspicion de myélome

Biologie initiale

Devant toute suspicion diagnostique, les examens suivants doivent être réalisés :

· dosage des protéines totales sériques : il recherche un taux de protides totaux augmenté en raison de l’existence d’une immunoglobuline monoclonale ;

· Électrophorèse des protéines sériques : recherche d’un pic étroit
(ou bande) évoquant la présence d’une immunoglobuline monoclonale, ou d’une hypogammaglobulinémie sans protéine monoclonale (15 % des cas) ;

· En cas de pic monoclonal à l’électrophorèse, une immunofixation des protéines sériques est réalisée à titre diagnostique : elle permet de typer la protéine monoclonale pour sa chaîne lourde et sa chaîne légère. Pour sa chaîne lourde, il s’agit le plus souvent d’une IgG (55 % des myélomes multiples) et d’une IgA (25 % des myélomes multiples) ;

· Une recherche d’une protéinurie des 24 heures. Dans ce cas, la protéinurie est mal détectée par des bandelettes réactives ; elle est complétée, en cas d’anomalie, par une électrophorèse des protéines urinaires et immunofixation (recherche de la protéine de Bence-Jones) qui peut être, dans certains cas, le seul signe pathologique.


Biologie complémentaire

Pour évaluer le degré d’urgence de la prise en charge, les examens suivants sont réalisés :

· hémogramme : recherche d’une anémie typiquement normochrome, normocytaire et plus rarement leucopénie et/ou thrombopénie ;
· créatininémie : recherche d’une insuffisance rénale ;
· calcémie avec albuminémie (pour calculer la calcémie corrigée12) : recherche d’une hypercalcémie liée à l’ostéolyse.

En cas de découverte d’une immunoglobuline monoclonale, un avis doit être demandé auprès d’un hématologue qui poursuivra le bilan pour confirmer le diagnostic.


2.5. Confirmation du diagnostic

Le diagnostic de myélome multiple est posé en fonction de deux critères :
 la présence d’une immunoglobuline monoclonale dans le sérum ou les urines, quelle que soit sa concentration
– la présence d’une plasmocytose médullaire supérieure à 10 %.

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