Blog

Leucorrhées (2016)

POINTS CLÉS EN BIOLOGIE MEDICALE

Diagnostic

Quelques examens simples permettent d’établir le diagnostic étiologique souvent suspecté sur l’aspect des leucorrhées :

– abondantes, spumeuses (trichomonose)

– abondantes, nauséabondes (vaginose bactérienne)

– caillebottées (candidose)

Ce sont :

 la détermination du pH : supérieur à 4.5 (trichomonose, vaginose)

– l’examen des leucorrhées à l’état frais (prélèvement dans un cul de sac vaginal, dilution dans une goutte de sérum physiologique, examen entre lame et lamelle) : Trichomonas vaginalis, clue-cells (vaginose), levures et filaments (candidose).

– le test à la potasse à 10 % : odeur de poisson pourri (vaginose)

 la culture sur milieu de Sabouraud a peu d’intérêt (pas de critère consensuel de diagnostic de candidose)

 la culture pour Trichomonas vaginalis (Roiron, Diamond, …) plus sensible que l’examen direct.

Un examen des parois vaginales et du col (au spéculum) est systématique avec recherche de gonocoque et de Chlamydia trachomatis à l’endocol en cas de cervicite.

Lorsque les signes vulvaires prédominent, une dermatose vulvaire, une vulvite caustique, mécanique ainsi qu’une candidose sont possibles.
Lorsque le tableau est typique (c’est souvent le cas de la VB et de la candidose), aucun prélèvement local n’est indispensable mais l’examen du col au spéculum est nécessaire. Sauf circonstance particulière (grossesse et VB …), il n’est pas utile de traiter les femmes ayant une VB ou une candidose sans signe clinique (sans leucorrhée, dysurie, dyspareunie, prurit) et dont le diagnostic ne reposerait que sur les examens microbiologiques.

NB : une recherche de germes banals est toujours associée ; un pyogène (S. aureus, bactéries Gram – …) en culture pure pouvant être parfois pathogène.

Cet article vous a-t-il été utile ?

Donnez-nous votre avis

Comment pouvons-nous améliorer cet article ?

> Imprimer la page